L’éducation positive, c’est quoi?

Question de prime abord toute bête mais lorsque j’ai commencé à réfléchir, à creuser et à vouloir définir, je me suis retrouvée un peu submergée. D’abord, parce que lorsque l’on s’intéresse à cette thématique, on trouve des livres, des sites Internet, des blogs, des publications sur l’éducation positive, la parentalité bienveillante, la discipline positive, etc. Tous ces concepts parlent-ils de la même chose?

Ensuite, parce que comme je viens de l’écrire, il y a tellement d’écrits sur le sujet, tellement de théories, de courants, qu’il m’a été parfois difficile de m’y retrouver.

Ce qui est certain c’est que l’éducation positive n’est pas un concept à la mode comme certaines personnes le pensent encore mais une approche éducative fondée sur les sciences et notamment les neurosciences. En effet, aux vues des découvertes importantes faites sur le cerveau de l’enfant ces dernières décennies, des chercheurs, des psychologues, des pédiatres, des pédopsychiatres partagent leurs connaissances pour repenser l’éducation des enfants et mettent en lumière, notamment, les effets délétères des violences éducatives sur le développement de l’enfant.

La parentalité positive définie par le Conseil de l’Europe

Pour commencer à esquisser ma définition de cette approche éducative, je vous partage la définition faite par le Conseil de l’Europe, et ce, même si leur conception de la “punition non-violente” peut être discutée (je parlerai des punitions dans un autre article) : “La parentalité positive renvoie à un comportement parental qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant. Les parents qui agissent ainsi veillent au bien-être de l’enfant, favorisent son autonomie, le reconnaissent comme un individu à part entière et le guident en fixant les limites dont l’enfant a besoin, de manière à l’aider à s’épanouir pleinement. La parentalité positive respecte les droit de l’enfant et l’élève dans un milieu non violent, excluant tout châtiment corporel ou psychologiquement humiliant lors de la résolution de conflits ou l’apprentissage de la discipline et du respect. La vraie discipline ne peut être enseignée par la violence.”

Vous pouvez retrouver ici une brochure réalisée par le Conseil de l’Europe sur la parentalité positive dans laquelle sont décrits les principes fondateurs de cette forme d’éducation :

  • une éducation affective
  • des structures et des orientations qui renforcent le sentiment de sécurité de l’enfant
  • une reconnaissance de l’enfant en tant qu’individu à part entière
  • une autonomisation de l’enfant pour développer son sentiment de compétence
  • un éducation non violente

Cette brochure est une documentation de base relativement intéressante mais, comme je le disais plus haut, certains de leurs propos concernant les punitions peuvent être débattus.

L’objectif de l’éducation positive

Selon moi, le but recherché dans l’éducation d’un enfant et ce à quoi la parentalité positive permet de répondre c’est l’harmonie relationnelle entre l’adulte et l’enfant.

Les piliers de l’éducation positive

Je fonde ma définition de la parentalité positive sur les valeurs et les piliers suivants, ceux qui me servent de boussole au quotidien : la bienveillance, l’empathie, l’interdiction de toute forme de violence, la responsabilité et le respect de chacun. Cela ne peut se faire sans le respect du cadre, des règles de vie, des limites établies par l’adulte, tout ceci en respectant toujours les besoins de chacun, enfant et adulte.

Le parent P.H.A.R.E

Pour compléter cette définition, je reprendrai le concept de parent PHARE développé par Charlotte Uvira dans son livre “Parentalité Affirmée, et si le Capitaine du Navire Familial c’était Vous ?” publié en 2018. Dans le style éducatif positif, il est important que l’adulte soit un parent PHARE, c’est-à-dire :

  • Positif : son objectif est le bon développement de l’enfant.
  • Humble : personne n’est parfait ! Son leitmotiv : in-dul-gen-ce ! On fait tous des erreurs et c’est ainsi que l’on apprend. Le parent PHARE se concentre sur les efforts fournis (par lui et par l’enfant) plutôt que sur le résultat.
  • Affirmé : il est le garant du cadre, le capitaine du navire.
  • Responsable : il sait où commence et s’arrête sa responsabilité. Il sait également de quoi il est responsable pour une relation harmonieuse avec l’enfant. Il prend l’initiative du changement, c’est son rôle.
  • Empathique : il développe une intelligence émotionnelle lui permettant de comprendre et de se connecter avec les émotions de l’enfant.

Et dans la vie quotidienne?

Alors évidemment, sur le papier, tout ceci est beau et noble mais soyons honnêtes, être un parent positif n’est pas une tâche aisée et il y a encore beaucoup de chemin à parcourir dans nos sociétés. En effet, de nombreux parents ont compris que le châtiment corporel était à bannir, que la punition ne se montrait pas efficace sur le long terme mais ils ont reçu peu d’informations sur les pratiques éducatives alternatives. Alors, ils se retrouvent là, avec la main levée et une petite voix dans leur cerveau qui leur dit : “ne fais pas ça. Ce n’est pas efficace et en plus c’est interdit par la loi”. Mais, malheureusement, la petite voix n’a pas de solution à proposer à ces parents qui se retrouvent perdus et démunis face à leur petite fille de 3 ans qui se roule par terre dans le supermarché car on lui a refusé un Kinder Surprise !

Et puis, il y a les parents qui essaient de nouvelles méthodes glanées ici et là au travers de lectures – méthodes qui parfois se contredisent les unes les autres, qui donnent les grandes lignes sans entrer dans le détail ou qui décrivent des situations types avec des enfants modèles qui réagissent exactement comme on le souhaite (et ce du premier coup !) – et se retrouvent le dimanche midi face aux grands-parents qui leur lancent un petit pique sur le laxisme de ces pratiques éducatives qui feront, ils peuvent le prédire, de leur petit-fils un véritable tyran. Laxisme ? Autoritarisme ? Toujours les mêmes débats familiaux autour du poulet frites …

D’autre part, nous sortons de centaines et centaines d’années durant lesquelles l’enfant n’était pas considéré comme un être à part entière mais comme une bouche à nourrir, un être “en devenir” et donc avec des croyances encore très fortes sur l’éducation, la discipline, l’autorité, etc.. Il n’est pas facile de se défaire de ce que l’on a nous-mêmes connus, des croyances, des principes de la société dans laquelle nous avons évolué enfant. Cela prend du temps mais c’est possible.

Enfin, comme je l’ai déjà mentionné, il existe différentes théories, différentes écoles, différents courants, qui, parfois, peuvent se contredire, se combattre, avoir des définitions différentes de mêmes notions (la punition, la récompense, la conséquence, etc.). Il n’est donc pas facile pour un parent de naviguer parmi toutes ces informations et de trouver son chemin.

J’espère donc que par mes réflexions, mes partages, je vous aiderai, à mon humble niveau, à garder le bon cap.

Faites-vous confiance. Vous êtes de toutes façons le meilleur parent pour votre enfant !

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